Le métier de photographe réuni un grand nombre d’activités différentes et tout autant de régime professionnel. Être employé pour une agence photo par exemple ou bien travailler à son compte en tant qu’auto-entrepreneur sont deux choses bien distinctes qui comportent des avantages et des inconvénients.
Quand on débute, il est normal de se sentir submergés par toutes ces possibilités, alors ensemble prenons une grande respiration et essayons d’y voir plus clair …
1. Le statut d’employé
Prenons un exemple classique de l’employé qui travaille dans une boutique proposant une activité de photographe sociale (type photographe mariage, photo d’identité, commandes privées) ainsi que des prestations techniques comme la vente, le tirage et le développement photo. Dans ce type d’emploi le principal avantage se situe dans l’accès à un salaire fixe et a un travail constant.
On peut noter néanmoins la faible probabilité d’évolution, mise à part la reprise de l’activité et donc devenir gérant d’entreprise.
On peut également penser à devenir photo journaliste pour une agence de presse ou être employé comme photographe de mode pour une marque. Si l’ont fait abstraction du fait qu’aujourd’hui ces statuts sont compliqués à atteindre car en pleine évolution pour l’un et saturé pour l’autre.
Il n’en demeure pas moins des activités envisageables et stimulantes pour celui qui la pratique.
2. Le métier de photographe en constante évolution
L’apparition du statut d’auto-entrepreneur en 2008 a contribué à l’évolution du métier de photographe en aidant à sa démocratisation, tout cela dans la continuité de l’arrivée du numérique. Ceci engendrant malheureusement à une saturation de l’offre ainsi qu’a un réajustement des tarifs des prestations revues à la baisse.
Plus positivement, la création du statut de micro-entreprise a eu pour objectif de simplifier les démarches pour le lancement d’une activité individuelle, un avantage non négligeable pour les plus phobiques de l’administration d’entre nous. Et comparativement à un gérant de société, le micro-entrepreneur bénéficie d’une déclaration d’activité simplifié ainsi que des obligations allégés en termes de comptabilités, de plus il est non soumis à collecter la TVA.
Autre point positif, le montant du règlement des cotisations et des contributions sociales est calculé en fonction du chiffre d’affaire, donc s’il est nul il n’y a pas de prélèvement. Cela permet de ne pas trop prendre de risques financièrement parlant. Aussi, il n’est pas nécéssaire d’avoir beaucoup d’argent de côté pour se lancer (mise à part l’achat du matériel photo et autres logiciels).
Avoir un local n’est pas non plus obligatoire puisque l’adresse de votre entreprise peut être similaire à celle où vous vivez à partir du moment où vous avez une assurance professionnelle pour votre domicile. Il est également possible de cumuler un emploi avec son activité d’indépendant.
3. Les limites de la micro-entreprise
Cependant ce statut à quelques limites, en effet si vous êtes artiste photographe vous ne pouvez pas opter pour ce statut car la vente d’œuvres d’art ou de droits d’auteurs sont obligatoirement soumis au régime de protection sociale des artistes-auteurs : Maison des artistes ou Agessa.
De plus, le chiffre d’affaire d’un auto-entrepreneur est soumis à un plafond, en effet il ne peut pas dépasser 70 000 euros par an sous peine de basculer sous le régime d’entreprise individuelle et il devient donc imposable.
Autre désavantage du statut de micro-entreprise, le droit à l’assurance chômage. En clair il faudra répondre à 5 conditions bien précises pour pouvoir toucher au maximum 800 euros pendant 6 mois dans le cas (entre autres conditions) d’une liquidation judiciaire qui entraine la fin de l’activité.
En outre, si vous décidez de cesser simplement votre entreprise vous ne toucherez rien ou alors il faudra souscrire volontairement un contrat d’assurance perte d’emploi (ou garantie chômage) auprès d’une assurance privée.
Autre point important, en ce qui concerne l’assurance retraite, pour pouvoir cumuler il faut avoir réalisé des montants minimaux de chiffre d’affaires au cours de l’année d’activité. Attention donc si votre entreprise n’est pas assez fructueuse, vous ne pourrez pas en bénéficier.
Pour conclure, être employé permet d’avoir un statut plus stable et sécurisant mais peut parfois être limitant. Alors que devenir auto-entrepreneur peut être une bonne façon pour débuter et lancer son activité. Il faudra faire attention et être prévoyant si cela constitue votre seul source de revenu en pensant à souscrire à des assurances privé de chômage et retraite ou alors de passer rapidement à un autre statut juridique et fiscale comme société.